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05oct15

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Le cartel Ferrufino-Arebayo tente d'occuper le siège social de l'APG Itika Guasu


[Informations mises à jour à 07h00 BOT - 13h00 CEST / 05oct15]

Dans une action urgente élaborée aux environs de 22h00, heure de Bolivie, reproduite ci-dessous, nous informions que le 2 octobre 2015, vers 18h15, plusieurs membres du groupe connu pour ses activités illégales menées contre l'Assemblée du peuple guarani Itika Guasu (APG IG) ont tenté d'occuper le siège de l'APG IG à Entre Ríos (province d'O'Connor, département de Tarija).

Pendant une bonne partie du samedi 3 octobre 2015, la Police est restée passive, exécutant, selon les informations dont nous disposons, les instructions données par le ministère de l'Intérieur, indiquant qu'il ne fallait pas protéger l'APG IG ni ses membres.

Le groupe de civils organisé pour la prise du bâtiment s'est retiré le samedi 3 octobre à 16h51 heure locale (22h51 CEST), après avoir reçu un ordre donné par téléphone. Ils ont cependant menacé de revenir le lundi 5 octobre 2015.

L'ordre fut donné par Carlos Romero Bonifaz, ministre de l'Intérieur, responsable de la planification de l'opération consistant à occuper le siège de l'organisation guarani via le sous-gouverneur Walter Ferrufino, qui coordonnait toutes ces actions depuis son bureau du gouvernement provincial, situé à moins de 600 m du siège social de l'organisation guarani.

Au même moment, les Mburuvichas (chefs des communautés autochtones) de trente communautés se sont présentés au siège social afin de ratifier les mesures adoptées par le Conseil directeur de l'APG IG et d'analyser la situation.

Le dimanche 4 octobre 2015 a eu lieu une assemblée informative à laquelle étaient présentes plus de 300 membres des communautés, et un nombre indéterminé de personnes ont pris la direction du siège social, où l'on s'attend à ce qu'au moins 500 personnes assistent à l'assemblée convoquée.

Les membres du cartel Ferrufino-Arebayo ont même menacé avec des armes à feu et agressé plusieurs personnes. La présence de la police a empêché que la violence se généralise, bien que les policiers n'aient jamais reçu l'ordre de déloger les personnes qui, sur la voie publique, interdisaient l'accès au siège social et qui ont même tenté d'empêcher que de la nourriture parviennent aux plus de 150 Guaranis qui se trouvaient dans le bâtiment.

On ne sait pas si la procureure d'Entre Ríos a agi d'une façon ou d'une autre après le dépôt de la plainte par le département juridique de l'APG IG le vendredi 2 octobre, peu après le début des faits, mais il évident qu'elle n'a rien fait jusqu'à ce que les membres du cartel se soient retirés après l'ordre donné par téléphone.

En réalité, il s'agit d'une stratégie visant à prendre en otage les autorités de l'APG IG. Cependant, le Secrétariat aux affaires indigènes du gouvernement départemental de Tarija a envoyé du personnel de sécurité et des véhicules, ce qui a permis de protéger certains dirigeants de l'APG IG qui étaient recherchés dans les rues d'Entre Ríos et qui avaient été menacés de mort.

Le 3 octobre 2015, Never Barrientos, président de l'APG IG, a donné une conférence de presse à Tarija, qui a été largement retransmisme par les chaînes de télévision locales, au cours de laquelle il a remercié le gouvernement départemental de Tarija pour avoir fourni protection aux dirigeants et a fait le point sur certains aspects qui pourraient faire l'objet de campagnes de désinformation. Il a également fait part des décisions adoptées par le Conseil directeur de l'APG IG au vu de la situation permanente de harcèlement dont sont victimes l'organisation et ses dirigeants.


[Informations mises à jour à 8h52 BOT - 14h52 CEST / 03oct15]

Dans une action urgente élaborée aux environs de 22h, heure de Bolivie, reproduite ci-dessous, nous informions que le 2 octobre 2015, vers 18h15, plusieurs membres du groupe connu pour ses activités illégales menées contre l'Assemblée du peuple guarani Itika Guasu (APG IG) ont tenté d'occuper le siège de l'APG IG à Entre Ríos (province d'O'Connor, département de Tarija).

Alors que près de quinze heures se sont déjà écoulées, la situation à Entre Ríos reste très tendue et nous craignons une escalade étant donné l'inaction de la police, dont les effectifs se limitent à empêcher l'entrée ou la sortie à qui que ce soit, et prennent de facto en otages tout ceux se trouvant à l'intérieur du siège social et menacés par le groupe d'individus agissant comme des sbires du sous-gouverneur.

Jusqu'à maintenant, tant la Police nationale que le Parquet, qui reçoivent des instructions des autorités centrales, n'ont pris de mesures pour rétablir les libertés civiles et les droits les plus fondamentaux, tels que le droit à la liberté et la sécurité personnelles, à l'intégrité physique et psychologique, le droit à la libre circulation et à la liberté de réunion et d'association, tous repris dans les articles 21 et 23 de la Constitution Politique de l'État bolivien (CPE), des guaranis de l'APG IG.

L'article 30 de la CPE est ainsi violé :

    II. Dans le cadre de l'unité de l'État et conformément à cette Constitution, les nations et peuples autochtones originaire paysans jouissent des droits suivants: [...]
    14. L'exercice de leurs systèmes politiques, juridiques et économiques conformément à leur cosmovision.

L'intention ultime de la privation de ces libertés est de déséquilibrer les formes légitimes de représentation autochtone et d'ébranler le fonctionnement de ses institutions. Cela signifie que les autorités impliquées par action ou par omission se rendent coupables d'une violation des articles suivants de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dont les 46 articles furent élevés au rang de loi au moyen de la Loi nº 3897 du 26 juin 2008 (portant modification de l'article unique de la Loi nº 3760 du 7 novembre 2007) :

  • Article 18 ("Les peuples autochtones ont le droit [...] de conserver et de développer leurs propres institutions décisionnelles")
  • Article 20 ("Les peuples autochtones ont le droit de conserver et de développer leurs systèmes ou institutions politiques, économiques et sociaux, de disposer en toute sécurité de leurs propres moyens de subsistance et de développement et de se livrer librement à toutes leurs activités économiques, traditionnelles et autres")
  • Article 23 ("Les peuples autochtones ont le droit de définir et d'élaborer des priorités et des stratégies en vue d'exercer leur droit au développement. En particulier, ils ont le droit d'être activement associés à l'élaboration et à la définition des programmes de santé, de logement et d'autres programmes économiques et sociaux les concernant, et, autant que possible, de les administrer par l'intermédiaire de leurs propres institutions")
  • Article 34 ("Les peuples autochtones ont le droit de promouvoir, de développer et de conserver leurs structures institutionnelles et leurs coutumes, spiritualité, traditions, procédures ou pratiques particulières et, lorsqu'ils existent, leurs systèmes ou coutumes juridiques, en conformité avec les normes internationales relatives aux droits de l'homme")

Par ailleurs, au vu des rumeurs concernant un mauvais usage de fonds ou d'éventuelles fraudes auxquels se seraient livrés des dirigeants de l'APG IG, nous réitérons que ces accusations sont complètement fausses. L'APG IG tient sa comptabilité à jour, son bilan est audité jusqu'au 31 décembre 2014 et déclarés dans le système fiscal national. Les impôts de toute nature ont également été payés.

Ainsi, le gouvernement national, le ministère des Finances ou n'importe quelle autre autorité légale peut certifier les comptes de l'APG IG depuis 2010 jusqu'au 31 décembre 2014 et vérifier par le biais d'une révision par un expert-comptable la concordance des données comptables et le caractère mensonger des allégations d'utilisation aveugle des fonds.

Le statut organique de l'APG IG, enregistré auprès du gouvernement départemental de Tarija conformément au Code civil en vigueur en Bolivie, règlemente sa structure hiérarchique, mais aussi ses obligations comptables, et la norme comptable et financière est supérieure à celle que l'on exige d'une société anonyme en Bolivie.

Ainsi, nous répétons que toute information concernant l'usage frauduleux de fonds est totalement fausse.

De plus, la tentative illégale d'occupation du siège social ne peut pas être envisagée sous l'angle d'une confrontation entre Guaranis, comme les instances locales et nationales impliquées voudraient le transmettre. Il s'agit plutôt d'une opération qui unit au sein d'une même association délictueuse, pour reprendre les termes du Code pénal bolivien, des fonctionnaires du gouvernement, principalement du ministère des Hydrocarbures, le sous-gouverneur d'O'Connor et une série d'individus, Guaranis et non Guaranis, parmi lesquels karais (non Guaranis), des condamnés pour trafic de drogues, tel qu'Esteban Barrios, qui compte parmi ses antécédents la tentative d'assassinat du Mburuvicha et Grand Capitaine Fabián Cayo en août 2010.

La convergence de ce genre d'éléments rend la situation particulièrement grave. Pour cette raison, nous sollicitions le soutien national et international à la APG Itika Guasu et à son président Never Barrientos.

Nous avons des raisons de croire que le ministère de l'Intérieur, dont le titulaire est Carlos Romero, a donné la consigne aux forces de sécurité de ne pas protéger l'APG IG ni ses membres.


[Informations mises à jour à 00h13 BOT - 06h13 CEST / 03oct15]

Le cartel Ferrufino-Arebayo est à l'origine de la situation tendue qui dure depuis plusieurs heures. Ces agissements constituent une étape de plus dans l'attaque contre la nation guarani, que nous avons déjà dénoncée.

Nous sommes face à une campagne d'ordre raciste, dont l'objectif est de démanteler toutes les organisations guaranis, notamment l'APG IG, puisqu'elle est devenue un symbole de l'autonomie autochtone guarani.

Nous reproduisons ci-dessous le texte de l'action urgente. La plainte déposée le 2 octobre 2015 auprès du Parquet d'Entre Ríos (province d'O'Connor, département de Tarija) est disponible à cette adresse: http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/apgig214.html

Pour de plus amples informations sur ce conflit, vous pouvez vous adresser aux organisations dont les numéros de téléphone sont indiqués ci-dessous :

Assemblée du peuple guarani Itika Guasu (APG IG)
Téls.: +591.71863349 / +591.78222866 / +591.75129889

Equipo Nizkor, Belgique [ENG/FRA/SPA]
Tel.: +32.71.798634
Equipo Nizkor, 03oct14


ACTION URGENTE:

À 18h15, heure bolivienne, le 2 octobre 2015, plusieurs membres du groupe connu pour ses activités illégales menées contre l'Assemblée du peuple guarani Itika Guasu (APG IG) ont tenté d'occuper le siège de cette organisation, situé à Entre Ríos (province d'O'Connor, département de Tarija).

Des effectifs de la Police nationale bolivienne tentent pour le moment de déloger ces personnes, qui refusent de se retirer. Au vu de cette situation, l'APG IG s'est trouvée dans l'obligation de formaliser la plainte auprès de la Police et du Parquet contre les responsables de cette occupation illégale, parmi lesquels se trouvent :

  • Eloy Novillo, majeur, bolivien, domicilié dans la communauté Saladito de Ñaurenda, Province d'O'Connor.
  • Santos Arebayo, majeur, bolivien, domicilié à Ñaurenda, Province d'O'Connor.
  • Manuel Cata, majeur, bolivien, domicilié à Yukimbia, Province d'O'Connor.
  • Lorgio Busto, majeur, bolivien, domicilié à Tentaguasu, Province d'O'Connor.
  • Eduardo Segundo, majeur, bolivien, domicilié à Saladito de Ñaurenda, Province d'O'Connor.
  • Valentina Corimango, majeure, bolivienne, domiciliée à Ñaurenda, Province d'O'Connor.
  • Nativa Corimango, majeure, bolivienne, domiciliée à Ñaurenda, Province d'O'Connor.
  • Martina Padilla, majeure, bolivienne, domiciliée à Ñaurenda, Province d'O'Connor.

Ces faits se produisent dans le contexte de tentative de démantèlement de l'organisation autochtone menée à bien depuis près de deux ans de manière intensive par Walter Ferrufino Gaite, sous-gouverneur de la province d'O'Connor, avec le soutien du ministère des Hydrocarbures.

Ils ont lieu également après que l'APG IG a dénoncé la présence d'un camion au village contenant plusieurs têtes de bovins, dont quatre ont été identifiées par des Guaranis de l'organisation comme faisant partie des six que les Arebayo, au service du sous-gouverneur d'O'Connor, avaient soustraites de force à la communauté de Ñaurenda, une des trente six communautés de la TCO (Terre communautaire d'origine) Itika Guasu. Ce vol présumé et le transport illégal de bétail n'ont fait l'objet d'aucune sanction ou correction.

La série d'attaques visant l'APG IG a pour but de remplacer la représentation légitime et légale de ce peuple pour, à tout le moins, accéder à ses terres et ressources.

Toute action pouvant être effectuée auprès du gouvernement bolivien afin qu'il prenne des mesures pour mettre un terme à la violence dont ce groupe fait preuve est nécessaire.

Toute action diplomatique, ou d'une autre nature, serait particulièrement importante, puisqu'il s'agit d'une situation de violence contenue et de menaces et d'intimidations graves.

Antécédents et contexte :

Rappelons que celui qui fut Exécutif sectionnel et qui est désormais sous-gouverneur de la province d'O'Connor, Walter Ferrufino Gaite, emploie depuis au moins deux ans un groupe d'une vingtaine de personnes qui a pour objectif d'harceler les organisations guaranis en employant des méthodes mafieuses : fausses accusations, menaces, intimidation, extorsion et cooptation forcée. Pour parvenir à leur fin illégale, ils instrument plusieurs types de faux documents avec lesquels, grâce au soutien que leur apportent des avocats faisant eux-aussi partie du groupe, ils prétendent usurper la personnalité juridique des organisations et de leurs dirigeants.

Ce groupe de kapangas organisé par le malveillant sous-gouverneur Walter Ferrufino, appartenant à l'extrême-droite de type réactionnaire et raciste sur laquelle s'appuie le gouvernement bolivien dans cette région, a pour fers de lance les Guaranis Hugo Arebayo Corimayo, son frère René Arebayo Corimayo et son oncle Anastacio Arebayo. Ces deux derniers travaillaient en tant que fonctionnaires publics en 2014 et tous trois sont soumis à des sanctions prises selon les us et coutumes par l'APG IG depuis octobre 2012, date à laquelle ils ont été formellement expulsés des communautés et interdits d'occuper des postes de représentation de l'APG IG, tant au niveau interne que vis-à-vis de tiers.

Tant et si bien que dans le coin, on commence à parler du "cartel Ferrufino-Arebayos", en allusion à l'origine douteuse des énormes sommes d'argent dont ce groupe dispose.

L'APG IG fait face à de fausses incriminations et à des simulations de procès pénaux, auxquelles il faut ajouter les incursions dans les communautés de ce groupe organisé dont le but est d'annihiler l'organisation autochtone, pour menacer les Guaranis, diffuser de fausses rumeurs et payer des pots-de-vin.

Acheter les gens, avec de l'argent également de provenance douteuse, fait partie de la stratégie du ministère des Hydrocarbures visant à supplanter les autorités légitimes et légales de l'APG IG, et non seulement de celle-ci, mais également d'autres peuples guaranis, tant dans le département de Tarija que dans celui de Chuquisaca et de Santa Cruz. Cela permet de penser qu'il existe une stratégie de harcèlement et de désintégration des Guaranis de Bolivie.

Prenons comme exemple l'attaque réalisée par les membres de cette association illicite au siège du Conseil des capitaines guaranis de Tarija en octobre 2014. Cette attaque fut emmenée par le présumé nouveau président élu du Conseil, Abraham Espinoza Montoya, non Guarani, emprisonné à La Paz en mars 2015 accusé d'extorsion, de menaces et d'autres délits connexes commis à l'encontre du député guarani Jacinto Vega Rivero et d'autres dirigeants guaranis, tous du Département de Tarija. Signalons que cette arrestation fut possible, malgré la protection dont bénéficie cet individu, parce qu'il fut surpris en flagrant délit.

Plus récemment, le 18 août 2015, le blocage de la route auquel procédèrent les Guaranis de la TCO Takovo Mora pour protester contre la violation de leur droit à la consultation dans une affaire d'exploration pétrolière par l'entreprise d'État YPFB sur leur territoire fut réprimé brutalement par la police. Comme conséquence de l'opération dirigée par Carlos Romero, ministre de l'Intérieur, plus de vingt autochtones furent détenus, parmi lesquels quatre mineurs. Le but ultime, selon des témoignages directs, était d'arrêter les dirigeants autochtones, comme le démontre le fait que des effectifs policiers s'introduisirent dans les habitations de la communauté de Yateirenda, après le déblocage de la route par les policiers.

Les autochtones de Takovo Mora demandaient également au gouvernement l'abrogation d'au moins trois décrets autorisant l'exploration des combustibles fossiles sur les territoires autochtones sans respecter le droit à la consultation repris dans la Constitution politique de l'État et dans les lois.

Ces trois décrets, signé en moins de soixante jours par le président Evo Morales, attaquent les droits des autochtones et la CPE. Il s'agit du décret 2366, qui permet l'exploration et la production d'hydrocarbures dans des zones protégées et ce, sans garanties environnementales ; du décret 2195, qui concerne la compensation financière liée à l'activité pétrolière sur les terres autochtones et paysannes ; et du décret 2298 qui, bien qu'il soit un décret et se trouve donc à un échelon inférieur dans la hiérarchie des normes, modifie de facto la loi sur la consultation préalable qui doit être effectuée auprès des peuples autochtones dans les projets de production d'hydrocarbures.

La question de fond concerne une fois de plus la propriété des peuples autochtones sur les terres qu'ils occupent traditionnellement.

Equipo Nizkor, Guaye (Entre Ríos) et Madrid, 02oct14

Liste des autorités :

Evo Morales Ayma
Président de l'État plurinational de Bolivie
Tél/Fax: +591.2.2202331
correo@presidencia.gob.bo

Álvaro Marcelo García Linera
Vice-président
Vice-présidence de l'État plurinational de Bolivie
Tel.: +591.2.2142000

Carlos Gustavo Romero
Ministre de l'Intérieur
Av. Arce esq. Belisario Salinas Nº 2409
La Paz - Bolivia
Tel.: +591.2.2440466 / 2120002 / 2120003
Fax: +591.2.2440466
mail@mingobierno.gob.bo

Luis Alberto Sánchez Fernández
Ministre des Hydrocarbures et de l'Énergie
Avenida Mariscal Santa Cruz
Edif. Centro de Comunicaciones, Piso 12
La Paz
Tel.: +591.2.2374050 / 2374051 2374052 / 2374053
Fax: +591.2.2141307

Virginia Velasco Condori
Ministre de la Justice
État plurinational de Bolivie
Tel.: +591.2.2158900 / 2158901 / 2158902 / 2313838
ministerio@justicia.gob.bo

René Martínez Callahuanca
Vice-ministre de la Justice autochtone originaire paysanne
Telf.: +591.2.2158900 / 2158901 / 2158902 / 2313838 Int 4041
ministerio@justicia.gob.bo

Sr. Marko Marcelo Machicao Bankovic
Ministre des Cultures et du Tourisme
État plurinational de Bolivie
"Palacio Chico", Calle Ayacucho, Casilla 7846
Tel: +591.2.2200910 / +591.2.2200946
Fax: +591.2.2202628
despacho@minculturas.gob.bo

Félix Cárdenas Aguilar
Vice-ministre de la Décolonisation
Ministre des Cultures et du Tourisme
"Palacio Chico", Calle Ayacucho, Casilla 7846
Tel.: +591.2.2200910 / 2200946
Fax: +591.2.2202628
despacho@minculturas.gob.bo

Cesar Hugo Cocarico Yana
Ministre du Développement rural et des Terres
État plurinational de Bolivie
Tél.: +591.2.2200919 / 2200885 / 2111103
Fax-bureau: +591.2.2111067
contacto@agrobolivia.gob.bo

Commando départemental - Police bolivienne
Zone Tarija
Adresse: Calle Potosí
Tel./Fax: +591.6.645599 - 6645775

Police d'Entre Ríos
Tel.: +591.4.6544062
M. L. Quintanilla
Jefe 2º
Tel: +591.751.22045


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