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24juil13
Washington approuve la politique pro-russe de la Géorgie
Les Etats-Unis sont satisfaits par les efforts que mène le nouveau gouvernement géorgien pour améliorer ses relations avec la Russie, écrit le quotidien Izvestia du 24 juillet 2013.
Toutefois, les Géorgiens savent que ce processus sera complexe, comme l'a déclaré le président de la commission des Affaires étrangères du parlement Tedo Japaridze après la visite d'une délégation du Rêve géorgien, la coalition au pouvoir, aux USA.
La ministre géorgienne des Affaires étrangères Maïa Panjikidze et le procureur général Artchil Kbilachvili ont déjà achevé leur partie des pourparlers. D'autres députés du parlement géorgien poursuivent quant à eux leurs entretiens de l'autre côté de l'océan.
Cette visite concourt à la campagne du Rêve géorgien, qui veut renverser le monopole du président Mikhaïl Saakachvili sur les contacts avec l'Occident. La coalition au pouvoir vise deux objectifs principaux grâce à cette contrattaque : parer les accusations de justice sélective ; et confirmer son engagement pour l'intégration occidentale, tout en expliquant la nécessité d'un compromis avec la Russie.
Pour l'instant, les liens établis sous l'administration de Saakachvili et son Mouvement national uni permettent aux partisans du président de présenter à l'étranger le tableau suivant : le premier ministre Bidzina Ivanichvili envoie la Géorgie dans les bras de la Russie et les arrestations de l'ex-premier ministre Vano Merabichvili, du ministre de l'Intérieur Batchana Akhalaïa et d'autres hauts fonctionnaires du parti présidentiel seraient politiques.
La délégation géorgienne a donc participé à plus de 50 entretiens aux Etats-Unis, y compris avec le sous-secrétaire d'Etat William Burns.
"Nous avons expliqué les processus réels en Géorgie, a déclaré Tedo Japaridze. Et les retours étaient très positifs. Beaucoup de choses ont déjà été faites en Géorgie, mais souvent ces informations n'arrivent pas jusqu'à nos homologues étrangers".
Selon le député, les Américains s'intéressaient également aux perspectives des relations entre la Géorgie et la Russie. Tout le monde a reconnu que le dialogue visait une politique à long terme basée sur le réalisme et le pragmatisme. Par ailleurs, Tedo Japaridze a souligné que les USA saluaient l'amélioration des relations russo-géorgiennes, gage de la stabilité régionale.
Selon certains membres de la délégation géorgienne, une attention particulière a été accordée à l'entretien avec le congressiste Michael Turner, qui a déclaré en juin que la poursuite des opposants politiques par le Rêve géorgien pourrait avoir un impact négatif sur la coopération entre les USA et la Géorgie sur le plan politique, économique et dans le domaine de la sécurité.
Tbilissi s'inquiète car à terme, cette position pourrait nuire au processus d'adoption par le sénat américain de l'acte annuel pour le soutien de la Géorgie dans le domaine de la défense. Il se pourrait que les députés géorgiens qui sont encore aux USA rencontrent une nouvelle fois Turner et certains autres congressistes afin de les persuader de l'absence de motivations politiques dans les affaires Merabichvili et Akhalaïa.
"Il est primitif de tenter d'exercer une influence sur l'establishment politique américain en disant que ses membres ne disposent pas d'informations exhaustives, comme le fait le Rêve géorgien, déclare le député géorgien du Mouvement national uni Nougzar Tsiklaouri. Les USA recueillent des informations à partir de diverses sources alternatives. C'est pourquoi ils sont réellement préoccupés par la situation en Géorgie. Le ton critique envers le Rêve géorgien ne baisse pas. L'élection présidentielle du 27 octobre sera très révélatrice." La ministre géorgienne des Affaires étrangères Maïa Panjikidze a assuré à Washington que la présidentielle respecterait les normes internationales.
Sosso Tsinatsdze, recteur de l'Académie diplomatique, reconnaît que la présidentielle sera une sorte de test pour le Rêve géorgien vis-à-vis de l'attitude de l'Occident envers la coalition. Mais ce ne sera pas le seul.
"Les procès retentissants seront la principale épreuve de force. La présence du procureur général dans la délégation géorgienne en dit long sur la question. Ce n'est pas un hasard. Les Américains ont effectivement des questions à poser et les réponses doivent être très claires", a déclaré l'expert.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 24juil13]
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