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30juil13


La Géorgie décide de rester en Afghanistan


Les Etats-Unis ont remercié la Géorgie pour sa volonté de participer activement à l'opération en Afghanistan après le retrait des troupes américaines, écrit mardi 30 juillet le quotidien Kommersant.

En même temps, la Géorgie dresse le bilan provisoire de sa participation: 29 morts et des centaines de blessés, des acquis techniques qui seront certainement inutile en cas de confrontation avec une armée classique, ainsi que la perspective floue d'une adhésion à l'Otan.

"Nous apprécions la volonté du gouvernement géorgien de nous soutenir en Afghanistan après le retrait de la majeure partie des troupes", a déclaré l'ambassadeur américain à Tbilissi Richard Norland, en commentant l'annonce du ministre géorgien de la Défense Irakli Alassania selon laquelle après 2014, un certain nombre de soldats géorgiens resteraient en Afghanistan "pour former les forces de sécurité afghanes". A l'heure actuelle, 1 650 officiers et militaires géorgiens sous contrat se trouvent dans la province afghane du Helmand. Depuis septembre 2010, 29 soldats ont été tués et une centaine blessés.

Les avis des experts divergent concernant le bilan de la "mission afghane" du point de vue de l'amélioration des compétences des troupes géorgiennes. "En ce qui concerne la compatibilité avec l'Otan en termes de compétences de gestion des troupes et du travail du commandement en utilisant les technologies informatiques dernier cri, les militaires géorgiens ont effectivement beaucoup appris, a expliqué le rédacteur du magazine militaro-analytique indépendant Arsenali Irakli Aladachvili. De plus, les soldats et les sergents ont appris à travailler au sein d'autres unités pour parer les attaques terroristes de groupes ennemis et patrouiller dans une zone, à neutraliser les mines, etc." Toutefois, l'expert estime que tous ces acquis sont inutiles dans une confrontation avec une armée classique car "dans une guerre à part entière, l'ennemi ne mène pas une activité de diversion mais utilise des blindés, l'artillerie, l'aviation et de grandes unités, comme ce fut le cas en août 2008".

Les bénéfices politiques tirés de cette participation ne sont pas non plus évidents.

Le gouvernement et l'opposition du pays sont pour une fois d'accord sur l'appréciation de l'utilité de la participation de la Géorgie dans l'opération afghane de l'Otan. "Au cours des derniers années, nous avons prouvé que nous étions des partenaires responsables de l'Otan, ce qui est primordial du point de vue de la sécurité de la Géorgie", a déclaré Viktor Dolidze, l'un des leaders de la coalition Rêve géorgien et ex-ambassadeur auprès de l'OSCE. "Nos hommes tombent en Afghanistan pour l'indépendance et l'avenir euro-atlantique", a affirmé Nouzgar Tsiklaouri, membre du parlement du parti présidentiel Mouvement national uni. Par ailleurs, le recteur de l'Académie diplomatique géorgienne Iossif Tsintsadze a déclaré : "Les représentants de l'Otan ont annoncé à plusieurs reprises que la question de l'adhésion de Tbilissi à l'Alliance était renvoyée aux calendes grecques en dépit des victimes géorgiennes en Afghanistan".

[Source: Ria Novosti, Moscou, 30juil13]

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