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09mar19


«Guerre d'électricité»? Caracas indique la cause d'une vaste panne


Suite à une importante panne d'électricité au Venezuela, le gouvernement s'est dit prêt à fournir à l'Onu des «preuves» confirmant, selon lui, une attaque cybernétique commise par les États-Unis contre le système électrique du pays.

Le gouvernement du Président Nicolas Maduro a annoncé vendredi qu'il allait fournir à l'Onu «des preuves» d'une responsabilité des États-Unis dans la gigantesque panne d'électricité qui a plongé le Venezuela dans l'obscurité. Selon le ministre de la Communication, la panne a été déclenchée par «une attaque cybernétique contre le système de contrôle automatisé» de la centrale hydroélectrique de Guri, comme l'écrit l'AFP.

Ces informations seront transmises à une délégation du Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'Homme attendue à Caracas, a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, lors de son allocution à la chaîne SUR TV.

«Dans quelques jours viendra au Venezuela une délégation du bureau des droits de l'Homme de l'Onu, que dirige Michelle Bachelet, nous lui remettrons les preuves» d'une implication américaine, a affirmé M. Rodriguez lors d'une allocution diffusée à la télévision publique vénézuélienne.

La panne d'électricité a débuté jeudi soir et a affecté la quasi-totalité du Venezuela, même si le courant est revenu partiellement vendredi dans certains quartiers de Caracas. La Société nationale de l'électricité (Corpoelec) a affirmé qu'un sabotage avait paralysé la plus importante centrale électrique du pays, celle de Guri, dans le sud, qui fournit au Venezuela 80% de son énergie électrique. Dénonçant sur Twitter une «guerre électrique», le Président Nicolas Maduro a pointé du doigt «l'impérialisme américain».

Selon le ministre vénézuélien de la Communication, Jorge Rodriguez, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le sénateur américain Marco Rubio savaient par avance ce qui allait se produire: tous les deux ont en effet très vite réagi à la situation sur les réseaux sociaux. Jorge Rodriguez a noté que M. Pompeo avait déclaré qu'il n'y avait pas de nourriture au Venezuela, qu'il n'y avait pas de lumière et qu'il n'y aurait bientôt plus de Président.

No food. No medicine. Now, no power. Next, no Maduro.
-- Secretary Pompeo (@SecPompeo) March 8, 2019

Le début de la crise au Venezuela date de fin janvier, lorsque l'opposant Juan Guaido s'est autoproclamé Président en exercice de ce pays touché par une grave crise économique et une inflation galopante. Donald Trump l'a alors reconnu comme Président par intérim.

Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont suivi l'exemple de Washington. La France a également reconnu M.Guaido comme «Président en charge». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont, eux, apporté leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro.

Plus tôt en mars, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a déclaré que les États-Unis voulaient créer «une coalition aussi large que possible» afin d'assurer le transfert du pouvoir de Nicolas Maduro à Juan Guaido.

[Source: Sputnik News, Caracas, 09mar19]

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small logoThis document has been published on 17Mar19 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes.