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02mar15


L'accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé hier à Alger


Tomber de rideau sur le processus d'Alger pour le règlement de la crise malienne. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été paraphé hier à Alger. Le texte finalisé, après plusieurs mois d'efforts, a été signé, à l'occasion de la cinquième et dernière phase de négociation.

«C'est une étape qualitative nouvelle pour le Mali », a déclaré, en ouverture de la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères, M. Lamamra. «Cet accord a été le fruit d'une négociation longue et intense menée dans le cadre du processus d'Alger entre les parties prenantes maliennes pour parvenir à une solution globale et définitive au conflit qui affecte dangereusement le Septentrion malien, déstabilise le Mali et menace la paix et la sécurité dans l'ensemble de la sous-région», a indiqué l'ambassadeur d'Algérie au Mali, au nom de l'équipe de médiation.

Il sera rappelé, dans la déclaration solennelle lue à l'assistance, que «ce processus officiellement lancé le 16 juillet 2014 a été conduit avec détermination, lucidité, patience, dévouement et entière disponibilité par une équipe largement représentative de la communauté internationale».

Intervenant à l'issue de la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, fera part de «sa conviction que le document a toute la valeur d'une boussole crédible et efficace pour guider les Maliens sur la voie de la paix et du retour à une vie normale».

Pour le chef de la diplomatie algérienne, ce document «est un outil qui a le potentiel d'être performant pour s'assurer que les principes de paix, de sécurité de développement, de lutte contre le terrorisme», et les objectifs qui en découlent «peuvent être réalisés».

Reste, reconnaît Lamamra, que le document, fruit d'un effort laborieux dans la recherche de compromis, «n'est pas parfait», tout en assurant que son contenu reflète «tout ce qui était humainement possible dans cette conjoncture».

Et d'ajouter : «Le mieux doit rester notre ambition.» De même, tient à rappeler le chef de la diplomatie algérienne, «nous avons veillé à ce que toutes les parties puissent s'exprimer librement», et de préciser en direction des membres de la Coordination des mouvements d l'Azawad (CMA), qui n'ont pas paraphé l'accord, que «cette décision n'exprime pas de leur part une quelconque inhibition», mais qu'elle relève de «leur ambition de mobiliser le maximum pour cet accord de paix». Ainsi, à la revendication exprimée par la CMA de disposer d'un temps avant d'apposer son paraphe sur le document, il dit que «cette pause n'est pas pour se désolidariser du travail fait», encore moins «une réserve». Selon lui, cette retenue est dictée par leur souci de respecter leurs «mandants».

Il demandera aux parties maliennes de transcender cette période difficile, car les critiques acerbes qui leur seront adressées sont, pour le chef de la diplomatie algérienne, «le prix à payer lorsqu'on agit au nom de la collectivité». Il leur demandera de «ne pas être des suiveurs», mais «des décideurs», pour être au rendez-vous de la paix. «Le meilleur, dit encore Lamamra, est à venir, le meilleur est entre vos mains.»

Il émet le souhait que cet accord puisse être signé sur le sol malien dans les prochaines semaines (on annonce la dernière décade du mois de mars). Le chef de la diplomatie algérienne, en sa qualité de chef de file de l'équipe de la médiation, affirme que l'engagement et l'accompagnement de la communauté internationale se poursuivra dans le cadre de la mise en place du comité de suivi.

Il estime enfin que «le processus d'Alger restera dans les annales de la diplomatie internationale comme une doctrine dans la médiation internationale». Il est, selon lui, la «démonstration de solutions africaines aux problèmes africains avec l'aide de la communauté internationale».

Toutefois, pour Lamamra, «il faut poursuivre les négociations pour appliquer sur le terrain», l'accord finalisé, qui «met un terme à une étape des plus difficiles et dramatiques» du Mali, pour ouvrir une «nouvelle page blanche» dans l'histoire de ce pays, tout en réitérant que «l'accord officiel et final sera signé au Mali comme convenu».

[Source: Par Nadia Kerraz, El Moudjahid, Alger, 02mar15]

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