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01aoû15


Mistral: une question d'honneur pour la France


Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, les députés Thierry Mariani et Nicolas Dupont-Aignan rappellent que la décision du chef de l'Etat sur les Mistral russes engagera la réputation de la France.

Si le président François Hollande ne parvient pas à trouver un compromis avec Moscou sur les porte-hélicoptères de type Mistral commandés et payés par la Russie, il sera obligé de s'expliquer devant toute la nation française, estiment Thierry Mariani et Nicolas Dupont-Aignan dans une lettre ouverte adressée au maître de l'Elysée et mise en ligne sur le site Atlantico.

A l'heure actuelle, le sort de ces bâtiments de guerre demeure incertain. Le 30 juin, le conseiller du Kremlin chargé de la coopération technico-militaire, Vladimir Kojine, a déclaré que Moscou et Paris avaient pratiquement achevé les négociations sur la résiliation du contrat. Le quotidien Kommersant a annoncé, citant M. Kojine, que conformément à l'entente intervenue entre les deux parties, la France aurait à rembourser à la Russie 1,36 milliard de dollars. Cette information a pourtant été démentie par François Hollande qui a fait savoir qu'aucun accord sur la rupture du contrat n'était encore signé.

"Si vous décidiez de ne pas livrer ces bateaux, il faudra alors expliquer aux Français pourquoi la France va perdre plus d'un milliard d'euros directement et des milliards indirectement alors que le système des sanctions européennes ne concerne pas ce contrat", lit-on dans la lettre ouverte.

Selon Thierry Mariani et Nicolas Dupont-Aignan, en cas de rupture du contrat, le président devra expliquer pourquoi il a choisi de subordonner sa décision aux désaccords entre Kiev et Moscou.

"Si vous décidiez de ne pas livrer ces bateaux, il faudra expliquer aux Français pourquoi vous avez choisi de conditionner cette vente à un contentieux russo-ukrainien qui n'a rien à voir avec ce sujet. Ces bateaux ne changent strictement rien à l'équilibre des forces, leur livraison ou non n'a pas la moindre influence sur les positions de la diplomatie russe et tout le monde prend conscience aujourd'hui que c'est bien le gouvernement de Kiev qui bloque le volet politique de Minsk 2", soulignent les parlementaires français.

Ils rappellent à cette occasion les paroles du général Charles de Gaulle: "Pour la France et la Russie, être unies, c'est être fortes, être désunies, c'est être en danger".

[Source: Sputnik News, Moscou, 01aoû15]

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