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08sep14


La présence de l'Otan renforcée en Europe de l'est sans menace pour la Russie


Un Plan de réactivité (Readiness action plan, RAP) a été signé à l'issue du dernier sommet en date de l'Otan au pays de Galles, écrit lundi le quotidien Vedomosti.

Il prévoit de créer un groupe opérationnel avancé au sein de la Force de réaction de l'Otan. Selon le président polonais Bronislaw Komorowski, il est question de déployer 5 000 hommes en Pologne, en Roumanie et dans les pays baltes si leur sécurité était compromise, bien que Varsovie ait appelé à créer des bases permanentes.

Les membres de l'Otan ont également soutenu l'initiative britannique de création d'un corps d'expédition des forces terrestres, navales et aériennes jusqu'à 10 000 hommes: les Etats baltes, le Danemark, le Pays-Bas et la Norvège participeront à sa formation, a expliqué le premier ministre britannique David Cameron. Ainsi, la présence des forces armées otaniennes serait renforcée dans la partie Est de l'Alliance si besoin.

A la veille du sommet, le président américain Barack Obama avait admis que des modifications pourraient être apportées à l'Acte fondateur Otan-Russie, alors que les pays baltes et la Pologne suggéraient même de rompre cet accord. Mais le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen a annoncé que "dans ses relations avec Moscou, l'Otan s'en tiendrait aux principes de ce document".

Le sommet s'est déroulé alors que la crise en Ukraine est chaque jour plus exacerbée. "Mais même si les discours étaient fermes, au final, seul ce corps de réaction rapide a été formé - une mesure plutôt symbolique", estime Alexeï Arbatov, directeur du Centre de sécurité internationale à l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO). D'après lui, cette nouvelle force n'implique aucun danger pour la sécurité de la Russie. Par ailleurs, aucune décision politique majeure n'a été prise: aucun accord n'a par exemple été signé avec la Finlande et la Suède, traditionnellement neutres. Il n'y a donc eu "aucun accroissement réel de la puissance militaire aux abords de la Russie", conclut l'expert.

Le directeur du Centre eurasiatique des communications Alexeï Pilko pense également "qu'aucune décision représentant une menace pour la sécurité russe n'a été prise au sommet", mais que "l'ambiance même et les intentions de l'Otan de déployer des forces de réaction rapide portent atteinte aux intérêts de la Russie". "Il est important de noter l'imminence des exercices de l'Otan dans l'ouest de l'Ukraine fin septembre. De facto, il s'agit de l'entrée sur le territoire ukrainien d'un millier de soldats", rappelle l'expert. La principale tâche pour la Russie dans ces conditions consiste à déboucher sur des accords juridiquement contraignants dans le domaine de la sécurité, car l'acte fondateur Otan-Russie est un accord d'intention, et non un traité international. A l'issue du sommet, on ignore toujours si l'Alliance continuera à en respecter les termes", déclare Alexeï Pilko.

Le sommet a également traité d'autres problèmes d'actualité. Les participants ont notamment convenu d'apporter une assistance à l'Irak pour combattre les terroristes de l'Etat islamique. Cependant, selon le directeur du Centre d'études sociopolitiques Vladimir Evseev, le sommet a accordé davantage d'attention à la lutte contre la menace russe, parce qu'aujourd'hui les pays de l'Otan ne sont pas prêts à s'impliquer dans la crise irakienne. "Pour l'instant les pays d'Europe et les USA ignorent quoi faire avec ce groupe terroriste", estime l'expert.

[Source: Ria Novosti, Moscou, 08sep14]

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