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24déc13


L'Europe s'oppose au boycott des JO de Sotchi


En Europe les passions continuent à se déchaîner autour des Jeux olympiques 2014 en Russie, écrit mardi le quotidien Komsomolskaïa Pravda.

Hollande ne vient pas, Obama non plus, et Merkel n'en a pas forcément l'intention. Personne ne fait pour autant appel à la raison et ne précise qu'ils n'étaient pas non plus présents aux JO précédents. Mais il y a encore suffisamment de gens sensés en Europe, et ils sont de plus en plus nombreux.

Le président letton Andris Berzins a par exemple refusé de "jouer" contre Sotchi. "Je suis peut-être vieux jeu mais j'ai toujours pensé que les JO étaient des compétitions pour les sportifs et non pour les dirigeants. Du moins, c'est ainsi que je comprends le sens des JO.

Le Comité olympique letton m'a demandé de participer à la cérémonie d'ouverture des JO et je le ferai, je représenterai mon pays", a déclaré Andris Berzins.

"Alors quoi, il ne faut plus aller nulle part ? Dans aucun pays islamique parce qu'ils ont une autre approche des questions juridiques, ni aux USA parce qu'ils pratiquent la peine de mort?", s'indigne le président suisse Ueli Maurer. Le roi de Suède et le premier ministre italien ont déjà confirmé leur présence aux JO.

Il est évident que les politiciens opposés à la Russie cherchent de nouveau à mêler le sport et la politique en utilisant des doubles standards pour tenter de faire pression sur Moscou. Mais les gens sensés, qui comprennent qu'il faut construire des relations réellement équitables, sont de plus en plus nombreux.

"La Russie, de même que beaucoup d'autres pays - mais pas au sein de l'UE - construit ses relations avec d'autres Etats en fonction de ses intérêts nationaux", analyse Anthony Brenton, ex-ambassadeur britannique à Moscou, pour le Financial Times. Il cite plusieurs arguments indiquant que la Russie regarde le monde de manière plus adéquate que l'Occident. Y compris en Syrie, où "les Russes ont constaté bien avant l'Occident que le régime d'Assad, aussi indésirable qu'il soit, représentait une moindre menace pour la sécurité par rapport à une alternative comme Al-Qaïda".

Le président finlandais Sauli Niinistö a été encore plus direct : "L'UE devrait probablement réfléchir à son propre rôle. Les Russes auraient-ils raison de dire que Bruxelles fait toujours la même chose - établir sa propre idée sur un sujet et l'imposer aux autres ? Après tout, les Russes sont comme tout le monde et ont leur dignité".

Par conséquent, il ne reste plus qu'à compatir avec ceux qui se priveront du plaisir d'assister à une grande fête sportive au profit d''illusions politiques.

[Source: Ria Novosti, Moscou, 24déc13]

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small logoThis document has been published on 07Feb14 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes.