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25avr14


Kiev force l'armée à participer aux opérations punitives


Les autorités ukrainiennes utilisent des combattants du mouvement nationaliste Secteur droit pour leurs opérations punitives dans le sud-est du pays, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

En dépit des déclarations sur l'état opérationnel de ses unités spéciales, Kiev peut difficilement compter sur la coopération des militaires et des policiers. Le gouvernement force en fait les soldats, dont nombreux sont originaires du sud-est, à combattre contre leurs compatriotes sous peine de poursuites judiciaires pour désobéissance.

Ceux-là mêmes qui ordonnaient à leurs partisans de tirer sur les représentants des forces de l'ordre sur le Maïdan exigent aujourd'hui des policiers d'exécuter leurs ordres criminels. Le Secteur droit, formé par les nationalistes de la Garde nationale qui ont affronté la police en février, est l'unique force sur laquelle s'appuient aujourd'hui les autorités de Kiev. Le gouvernement ukrainien a l'intention d'utiliser ces groupuscules, qui seraient considérés comme terroristes dans de nombreux pays européens, pour procéder à un nettoyage ethnique dans les régions protestataires. Ces opérations spéciales ont déjà été autorisées - les autorités de Dniepropetrovsk offrent officiellement une récompense de 10 000 dollars pour la capture d'individus détenant un passeport russe ou biélorusse.

La correspondance du ministre de l'Intérieur par intérim Arseni Avakov, publiée sur internet par des hackers, met en évidence la coordination dans les actions du Secteur droit et du chef ukrainien des forces de l'ordre. La déclaration de Genève, d'ailleurs signée par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, évoquait le désarmement de tous les groupuscules clandestins sur tout le territoire national. Mais au lieu de respecter l'accord de Genève, le leader du Secteur droit Dmitri Iaroch a annoncé la formation du bataillon Donbass, de 800 hommes, pour "pacifier" le sud-est.

"L'armée de Bandera a enfin franchi le Dniepr", a déclaré Dmitri Iaroch (Stepan Bandera était le chef et idéologue du mouvement nationaliste ukrainien, co-auteur de la Déclaration d'indépendance de l'Ukraine en 1941, ndlr). Le leader du Secteur droit a annoncé son plan lors d'une conférence de presse : "Libérer Donbass des occupants, puis la Crimée". Le gouvernement ukrainien n'a aucune intention de désarmer le Secteur droit. Au contraire, les autorités ukrainiennes ont annoncé avec satisfaction que les combattants de ce mouvement s'étaient déplacés à Dniepropetrovsk pour s'installer dans un bureau à proximité de l'administration régionale. Un centre de recrutement des "patriotes" y a également été installé. Kiev se sert de ces unités punitives pour réprimer les protestations. Le ministère russe des Affaires étrangères (MAE) est persuadé que les combattants du Secteur droit ont participé à la fusillade du poste de contrôle de Slaviansk pendant la nuit de Pâques. En admettant la formation du bataillon Donbass, les autorités ukrainiennes montrent de manière ostentatoire qu'ils refusent de respecter l'accord de Genève.

Le gouvernement ukrainien est prêt à faire couler le sang pour réprimer les protestations, après que Donbass et Lougansk ont refusé d'organiser la présidentielle sur leur territoire. "Comment peut-on participer à une élection qui se déroule chez nos voisins et non chez nous ? Il est impossible dans la situation actuelle d'élire un président qui conviendrait à l'ouest et à l'est du pays", explique Denis Pouchiline, dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Un référendum est prévu à Donetsk, et peut-être à Lougansk, pour le 11 mai. La question posée à Donbass sera la suivante : "Soutenez-vous l'autonomie étatique de la République populaire de Donetsk ?".

Les autorités ukrainiennes ont envoyé des hélicoptères et des chars pour empêcher ce référendum, dont le résultat est prédéterminé à cause des déclarations belliqueuses de Kiev. "L'armée de Bandera a enfin franchi le Dniepr", a fièrement déclaré Iaroch, leader du Secteur droit. Et ce n'est pas une métaphore : elle a franchi pour tuer.

Dans ce contexte, le président américain Barack Obama menace d'adopter des sanctions contre Moscou si la Russie n'exigeait pas des habitants du sud-est de l'Ukraine de déposer les armes. Mais en dépit des efforts de Washington, la Russie ne prendra pas le parti des assassins.

[Fuente: Ria Novosti, Moscou, 25avr14]

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