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20sep13


Pas d'entente sur la résolution de l'Onu


Le Conseil de sécurité des Nations unies planche sur une résolution forçant la Syrie à dévoiler ses réserves d'armes chimiques et à les placer sous contrôle international, écrit vendredi 20 septembre le quotidien Kommersant.

Ce projet a déjà provoqué des objections russes : Moscou insiste sur le fait que l'opération en Syrie ne devra commencer que sur autorisation de l'Onu.

De leur côté les diplomates américains ont l'intention d'accuser le régime de Bachar al-Assad de crimes de guerre et ont déjà commencé à réunir les preuves pour transmettre l'affaire à la Cour internationale.

Selon les experts, la discussion du projet de résolution sur la Syrie pourrait prendre un certain temps. "Les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont divisés en deux groupes irréconciliables et défendent deux positions diamétralement opposées", explique un représentant de l'Onu.

Le projet de résolution repose sur l'accord russo-américain signé samedi dernier à Genève par les ministres des Affaires étrangères russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry. D'après le plan convenu, la Syrie doit présenter le 21 septembre une "liste complète et exhaustive" de tous les sites où se trouvent les produits toxiques et transmettre les informations sur ses réserves d'armes chimiques. Tous les travaux de destruction de cet arsenal devraient être terminés d'ici l'été 2014.

C'est le Conseil de sécurité qui s'assurera que les actes de la Syrie répondent bien aux exigences de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques. Si Damas faillait à ses engagements, le Conseil de sécurité serait contraint de prendre des mesures en conformité avec le chapitre VII de la Charte de l'Onu, qui implique entre autres l'utilisation de la force militaire.

C'est ce point de l'accord qui coince. Les USA, le Royaume-Uni et la France insistent sur le fait que Damas ne remplira les dispositions de l'accord que sous la menace de la force et que cette condition doit donc obligatoirement être inclue dans la résolution.

La Russie au contraire estime que le projet de document pourrait mentionner le chapitre VII mais que l'utilisation de la force contre la Syrie devrait faire l'objet d'une discussion à part et d'une nouvelle résolution. Moscou n'est pas satisfait par les déclarations de la France et des USA disant qu'en cas de non respect des conditions de l'entente ils se réservaient le droit de lancer une opération militaire à titre unilatéral. La veille, Lavrov a appelé une nouvelle fois à ne pas tirer de conclusions hâtives concernant la culpabilité des autorités syriennes. Selon lui, la Russie dispose de preuves selon lesquelles l'arme chimique a été employée par les forces antigouvernementales et a promis de transmettre ces informations au Conseil de sécurité de l'Onu. "L'opposition a régulièrement recours à la provocation pour provoquer une intervention contre la Syrie", affirme Lavrov.

Bachar al-Assad a également déclaré que l'armée syrienne n'était pas impliquée dans l'attaque chimique du 21 août à Ghouta. "C'est absurde, affirmait le président syrien. Nous n'avions aucune raison d'utiliser des missiles avec du sarin."

Le dirigeant syrien a confirmé que Damas était prêt à transmettre son arsenal chimique aux USA si l'administration américaine prenait en charge sa destruction. "Sur le plan technique cette opération est très complexe et elle demandera beaucoup d'argent, a déclaré Assad. Au moins 1 milliard de dollars pour tout l'arsenal syrien, selon certaines estimations. Si les Américains acceptaient de débourser cette somme et de prendre la responsabilité pour l'évacuation des produits toxiques aux USA, nous sommes prêts à le faire."

Enfin, Washington estime que le président syrien doit être traduit devant le tribunal international comme criminel de guerre. Selon Stephen Rapp du département d'Etat, les autorités américaines ont déjà commencé à recueillir les preuves de sa culpabilité. Les preuves retrouvées grâce aux représentants de l'opposition syrienne sont conservées dans un centre spécial ouvert en Europe. L'ensemble des documents rassemblés dépasse 200 000 pages.

Selon Rapp, le procès d'Assad pourrait commencer "avant la fin définitive du conflit syrien".

[Source: Ria Novosti, Moscou, 20sep13]

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