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21jan14


L'opposition syrienne s'éparpille avant Genève 2


Les opposants syriens refusent en effet l'invitation à la conférence de l'Iran chiite, principal allié des autorités alaouites de Damas, écrit mardi le quotidien Izvestia.

Moscou et Washington, qui ont fait un effort démesuré pour que les opposants et les partisans d'Assad s'assoient à la table des négociations, devraient finalement trouver une solution acceptable. La Coalition nationale syrienne, qui se trouve à Istanbul et s'est attribué le rôle de principal médiateur avec l'Occident, semble perdre définitivement son autorité auprès des opposants qui combattent en Syrie. On ignore donc quel sera le poids de la réunion internationale programmée en Suisse.

"La non participation de l'Iran est fondamentale pour la Coalition nationale. Si elle acceptait sa présente à Genève 2, elle perdrait toute autorité aux yeux de ceux qui combattent en Syrie.

Or elle n'a déjà plus beaucoup d'influence", explique Mahmoud al-Hamza, membre du Conseil national syrien (CNS) d'opposition.

D'après lui, beaucoup de membres de l'opposition, notamment en Syrie, pensent que la Coalition se trouve sous l'influence de pays étrangers, notamment des USA et de l'Arabie saoudite, et se plie à la volonté des puissances étrangères et non du peuple syrien.

"La Coalition est devenue une organisation à part, qui négocie seule avec l'Occident sans être soutenue par d'autres groupes d'opposition. Et la plupart des opposants à Assad ne sont pas du tout préoccupés par Genève 2 mais par la préparation de la Conférence nationale syrienne, destinée à élire un nouvel organisme de pouvoir pour l'opposition", relève Mahmoud al-Hamza. Après la prise de Damas, espérée par la Coalition, cet organisme est appelé à se transformer en gouvernement de transition.

On ignore si l'apparition d'une organisation d'opposition efficace et unie est possible.

La Coalition nationale avait annoncé ces mêmes idées dès son apparition il y a plus d'un an et était soutenue par la majorité des opposants, y compris les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). En un an elle s'est transformée en structure amorphe, qui se réunit sans arrêt et dont les décisions ne portent pas vraiment sur les événements en Syrie.

"L'opposition craint le renforcement des positions du gouvernement et la reconnaissance de la légitimité du pouvoir d'Assad, surtout si les représentants de la Coalition acceptaient de se rendre en Suisse", explique Ivan Andrievski, membre du groupe d'experts auprès du ministère russe de la Défense.

Selon lui les monarchies du Golfe, en conflit avec l'Iran pour des raisons économiques et religieuses, comptaient faire pression sur Téhéran par le biais de la Coalition nationale syrienne, en le faisant passer pour le principal responsable des échecs des "forces démocratiques anti-Assad" en Syrie aux yeux de la communauté internationale. Mais à l'automne 2013 Washington a accepté de se réconcilier avec l'Iran. Après cela Riyad et Doha se sont désintéressés de la Coalition nationale basée à Istanbul. Pour cette raison, la présence de l'Iran à Genève 2 n'est pas si dangereuse. En revanche, la Coalition craint le renforcement d'Assad et la poursuite de la division de ses opposants.

D'après Guennadi Gatilov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, une réunion trilatérale entre la Russie, les USA et l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi pourrait se tenir le 21 janvier afin d'évoquer une nouvelle fois la préparation de Genève 2.

[Source: Ria Novosti, Moscou, 21jan14]

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