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09mai16

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Lettre de la Syrie contenant des informations sur les violations de la trêve commises à Alep par des groupes terroristes


Nations Unies
Conseil de sécurité

S/2016/419

Distr. générale
9 mai 2016
Français
Original : anglais

Lettres identiques datées du 5 mai 2016, adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République arabe syrienne auprès de l'organisation des Nations Unies

D'ordre de mon gouvernement, je tiens à vous faire tenir ci-joint des informations sur les violations de la trêve commises par des groupes terroristes armés ainsi que sur les attaques terroristes perpétrées contre de paisibles quartiers résidentiels dans les villes d'Alep et de Moukharram (province de Homs).

Après l'intense action qui a débouché sur l'adoption de dispositions en vue d'une trêve dans la ville d'Alep et après que l'Armée arabe syrienne s'est acquittée des engagements souscrits en la matière, des groupes terroristes armés ont délibérément violé la trêve, dans la matinée du 5 mai 2016, quelques heures après son entrée en vigueur. Ils ont pilonné de paisibles quartiers résidentiels à Alep à l'aide de roquettes, d'obus de mortier et de bombonnes de gaz piégées (« les canons de l'enfer »), notamment Khalidiyé, Jamiyet el-Zahra, Sleïmaniyé, Salaheddine, Aziziyé et Meïdan, ainsi que l'école Dar el-Farah. Ces attaques ont fait trois morts et plusieurs blessés, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, parmi les civils, ainsi que des dégâts considérables aux biens publics et privés et aux infrastructures. Ces violations criminelles de la trêve d'Alep révèlent indéniablement le véritable visage des groupes terroristes armés, dont le seul souhait est de mettre Alep à feu et à sang. Ces groupes, soutenus par la Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar et d'autres États, connus pour leur soutien sans réserve aux terroristes, ne cherchent qu'à tuer des Syriens et à détruire leur pays. Et pourtant, certains s'obstinent à les qualifier « d'opposition modérée ».

Dans la matinée du 5 mai 2016, l'organisation terroriste Daech a fait exploser une voiture et une moto piégées sur la place principale de la ville de Moukharram el-Faouqani (province de Homs), qui ont fait 12 morts et une quarantaine de blessés à divers degrés parmi les civils, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Les attaques terroristes s'inscrivent dans le prolongement d'une série d'attentats terroristes commis contre des villes syriennes. Elles sont perpétrées sur l'injonction des régimes en place à Riyad, Ankara et Doha et visent à torpiller toute action de consolidation de la trêve qui a pour objet de mettre fin à l'effusion de sang. Elles constituent une tentative à peine voilée de faire échouer les négociations de Genève et reflètent la réalité des liens que ces groupes terroristes armés entretiennent avec des États et des régimes qui cherchent à faire croire qu'il s'agit d'une « opposition armée modérée ».

Le Gouvernement syrien souligne que ces attaques terroristes ne l'empêcheront pas de continuer de lutter contre le terrorisme et de s'employer à trouver une issue politique à la crise, au moyen d'un dialogue intersyrien et sous direction syrienne, en vue d'éliminer ce fléau et de rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie. Ces crimes lâches confirment une fois encore que les régimes à Riyad, Ankara et Doha, qui manipulent ces groupes terroristes, ne respectent pas les résolutions de la légitimité internationale et notamment du Conseil de sécurité lorsque le terrorisme sert leurs intérêts et leurs objectifs méprisables. La communauté internationale ne saurait donc compter sur ces régimes dans son action de lutte contre le terrorisme et de règlement de la crise en Syrie.

Le Gouvernement syrien demande au Conseil de sécurité de condamner ces crimes terroristes, de s'acquitter des responsabilités qui sont les siennes en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et de prendre des mesures préventives et punitives contre les régimes et les États qui soutiennent et financent le terrorisme, en application des résolutions 2170 (2014), 2178 (2014), 2199 (2015) et 2253 (2015) du Conseil de sécurité.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité.

L'Ambassadeur,
Représentant permanent
(Signé) Bashar Ja'afari


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Syria War
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