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08nov16


Le comité onusien des droits de l'Homme appelle à l'organisation d'un référendum


Les violations des droits de l'Homme commises par les forces marocaines à l'égard des Sahraouis ont suscité l'indignation de la communauté internationale qui a appelé à une solution équitable du conflit au Sahara occidental garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Le comité onusien des droits de l'Homme du PIDCP (pacte international relatif aux droits civils et politiques) a noté dans son sixième rapport périodique sur le Maroc que de nombreux cas de disparitions forcées au Maroc et au Sahara occidental restent non élucidés à ce jour et dont les responsables n'ont toujours pas été identifiés, jugés et punis. Il demeure préoccupé par les conditions de détention inadéquates dans les établissements pénitentiaires au Maroc et au Sahara occidental occupé ainsi que par l'utilisation disproportionnée de la force contre les défenseurs des droits de l'Homme. La veille, Reporters sans frontières (RSF) a exhorté les autorités marocaines à "lever toute entrave sur l'information" au Sahara occidental, sous occupation marocaine, et à cesser d'y "bafouer le droit des journalistes sahraouis et étrangers à couvrir" ce territoire. "Agressions lors de manifestations, procès contre des journalistes-citoyens sahraouis, expulsion de journalistes étrangers : en maintenant un contrôle abusif sur l'information au Sahara occidental, les autorités marocaines y rendent pratiquement impossible le travail des reporters", a expliqué RSF.

Une adhésion de plus en plus large à la cause sahraouie

Le Secrétaire général de l'Organisation des peuples du Sud-Ouest africain (SWAPO), Nangolo Mbumba qui a reçu l'ambassadeur sahraoui auprès de l'Angola et de la Namibie, Bah Deih Cheikh Mohamed, a réitéré le soutien ferme de la Namibie à la cause sahraouie, affirmant que son pays "continue de soutenir les efforts de l'Afrique et de l'ONU pour trouver une solution équitable garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance".

Même sentiment a été exprimé par les participants à la conférence internationale de Copenhague sur le Sahara occidental qui ont appelé à la décolonisation de ce territoire occupé par le Maroc, étant le dernier cas de colonisation en Afrique.

Les conférenciers ont abordé mercredi dernier les aspects juridiques du Sahara occidental en tant que question de décolonisation et dont sa résolution passe inéluctablement par l'organisation d'un référendum d'autodétermination sous les auspices de l'ONU.

Ils ont également souligné que "la présence marocaine au Sahara occidental est une force d'occupation illégale", rappelant les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la question du Sahara occidental.

Egalement, le Comité tanzanien de soutien au peuple sahraoui a recommandé à l'UA de "ne pas admettre l'adhésion du Maroc à l'UA tant que ce dernier ne reconnaîtra pas le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui."

Dans le même sillage, les Associations des Sahraouis et de la communauté sahraouie en France (ACSF) et la plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental ont prévu d'organiser aujourd'hui un rassemblement suivi d'une manifestation jusqu'à l'ambassade du Maroc à Paris pour exiger l'organisation rapide du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui.

"Assez! Référendum d'autodétermination maintenant! Libération des prisonniers politiques sahraouis! Le 6 novembre 1975, jour de la sinistre marche verte, les autorités marocaines ont occupé illégalement le Sahara occidental", ont rappelé les ACSF.

L'Acte constitutif de l'UA est clair

La commission de l'UA a rappelé récemment que l'Acte constitutif de l'Union ne contient pas de disposition relative à l'expulsion d'un membre quelconque de l'Union.

En effet, l'article 29, de l'acte constitutif de l'Union fixant les conditions d'adhésion, stipule qu'un pays qui veut adhérer à l'UA doit faire une demande qui doit être remise au président de la Commission de l'UA.

Si cette demande reçoit l'accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, "mais sans conditions".

[Source: El Moudjahid, Alger, 08nov16]

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