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30jan19


Köhler devant le Conseil de sécurité


L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler, était attendu hier à New York pour briffer le Conseil de sécurité sur la dernière table ronde de Genève et les démarches qu’il compte entreprendre en prévision de la relance du processus onusien.

Ces consultations à huis clos interviennent en application de la résolution 2440, qui demande au secrétaire général de l’ONU de tenir le Conseil de sécurité informé de l’évolution de la situation au Sahara occidental, trois mois après l’adoption de la résolution ou à chaque fois qu’il le juge opportun. L’ancien président allemand doit en effet informer le Conseil de sécurité des préparatifs en cours pour tenir une deuxième table ronde en mars prochain, ont révélé à l’APS des sources proches de l’organe onusien.

Il est attendu, ajoute la même source, que l’entérinement de l’accord commercial UE-Maroc, incluant le Sahara occidental occupé, par le Parlement européen fasse également l’objet de discussions lors de ce briefing, le premier organisé depuis la table ronde de Genève. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité le 18 janvier, le Front Polisario a dénoncé cet accord, décrit comme «un obstacle majeur au processus dirigé par l’ONU», exhortant les membres du Conseil de sécurité à encourager les pays européens à reconsidérer leur décision.

Les observateurs s’attendaient également hier à ce que M. Köhler fournisse une évaluation sur la situation dans la zone tampon d’El Guergarat. L’ONU avait déjà livré la sienne il y a quelques jours de cela lorsqu’elle avait apporté un cinglant démenti aux allégations formulées par le Maroc sur une «violation» du cessez-le-feu par le Front Polisario.

Un autre élément important est à souligner : le retour de l’Afrique du Sud au Conseil de sécurité, ce qui pourrait complètement modifier la dynamique au sein de cet organe sur la question du Sahara occidental, s’accordent à dire les mêmes sources. L’Afrique du Sud a récemment réitéré son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi qu’au règlement du conflit dans le cadre de la légalité internationale.

Depuis une année, rappelle l’APS, la question du Sahara occidental revient en force dans l’agenda de paix du Conseil de sécurité, appuyée par les Etats-Unis qui veulent mettre fin à ce conflit gelé. Washington, agacé par le blocage du processus de paix, a maintenu la pression au Conseil pour soutenir une relance des négociations à l’arrêt depuis 2012.

La délégation américaine à l’ONU a évoqué «une nouvelle approche» des Etats-Unis pour le règlement de ce conflit, affirmant qu’il ne peut plus y avoir de «business as usual» avec la Minurso et le Sahara occidental.

L’administration de Donald Trump, qui s’est montrée déterminée à mettre fin au statu quo au Sahara occidental, a apporté son soutien aux efforts de l’envoyé personnel Kohler pour «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Plus tranchante, la délégation américaine à l’ONU a déclaré qu’elle ne laissera pas «la Minurso et le Sahara occidental retomber dans l’oubli».

[Source: El Watan, Alger, 30jan19]

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