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07fév17
Témoin: à Mossoul, Daech "mord" les enfants jusqu'à la mort
Une jeune fille de Mossoul raconte à Sputnik la terreur qui régnait dans la ville sous le joug des djihadistes de Daech. Les scènes de tortures en disent long sur les pratiques barbares du groupe terroriste.
Elle cache son nom sous le pseudonyme de « S », car elle craint pour sa vie.
Les terroristes semaient la peur partout en intimidant la population par des tortures très sophistiquées. En premier lieu, ils ont établi un système de punitions pour ceux qui, d'après eux, « violaient » les règles de l'islam. Le châtiment était le même pour tous, enfants comme adultes.
Le témoin illustre son histoire par le cas de deux filles torturées à mort par des femmes-terroristes de la brigade «al Hansa ». Les enfants n'avaient rien fait de mal et n'avaient en rien violé les règles de l'islam. Ils ont seulement arrosé des fleurs et ont balayé la cour de leurs maisons. Les djihadistes ont proposé aux parents de choisir la punition pour leurs enfants: le fouet ou la morsure. Ils ont choisi la dernière car ils croyaient que c'était moins douloureux. Ils pensaient qu'il s'agissait d'une morsure ordinaire qui ne laisserait que des traces de dents sur la peau, alors qu'en fait les terroristes avaient inventé une sorte de mâchoire métallique qui causait des blessures profondes. Les jeunes filles n'ont pas pu supporter cette punition et ont succombé à leurs blessures.
Une fois, ils ont arrêté une vieille femme qui, selon eux, « ne portait pas le vêtement prescrit par l'islam ». Elle a reçu en public 30 coups de fouet, mais elle a été vengée par ses fils qui ont réussi à attraper les tortionnaires et les ont battus violemment.
Selon « S », ce qui terrifiait le plus la population c'était la présence constante des «observateurs » de Daech qui patrouillaient sans cesse les rues et punissaient ceux qui ne respectaient pas l'islam. Ils pouvaient arrêter un homme ou une femme et les fouetter sans la moindre explication. C'est ce qui s'est passé pour une femme arrêtée au beau milieu d'un marché à l'est de Mossoul. Elle a reçu 30 coups de fouet alors qu'elle gisait sur le sol. Une fois chez elle, cette femme, meurtrie et couverte de honte, a succombé à ses blessures, tant physiques que psychologiques.
Mais le pire crime était sans aucun doute de critiquer Daech. Dans de cas, les terroristes cousaient la bouche de ceux qui avaient osé critiquer leur organisation. « Ces scènes terrifiantes tout droit sorties des films d'horreurs, les habitants de Mossoul les ont vues de leurs propres yeux », conclut « S ».
L'armée irakienne a lancé une opération d'envergure visant à reprendre la ville de Mossoul, la deuxième plus grande ville d'Irak, en octobre 2016. À l'heure actuelle, l'ouest de Mossoul est toujours contrôlé par Daech. D'après l'Onu, près de 750 000 civils se trouvent toujours dans ce secteur.
[Source: Sputnik News, Moscou, 07fév17]
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