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27fév23


Saper l'accord céréalier pourrait revenir à "une catastrophe" pour les pays pauvres


Tous les points de l'accord céréalier sur le blé ukrainien conclu en juillet 2022 doivent être respectés. Y compris ceux concernant l'exportation d'engrais, nécessaires aux pays pauvres. Sinon une "catastrophe" pourrait survenir, a estimé un expert dans une interview à Sputnik.

Le non-respect de tous les points de l'accord céréalier peut se solder par un sapement de ce mécanisme. Ce serait une catastrophe pour les pays ayant besoin de produits alimentaires. Les parties prenantes œuvrent pour que cela ne se produise pas, a indiqué à Sputnik une source proche du dossier.

L'accord expire le 18 mars. L'Ukraine souhaite le proroger pour au moins un an et y engager davantage de ports ukrainiens, a déclaré à Reuters le vice-ministre ukrainien de l'Infrastructure Iouri Vaskov.

Un accord à respecter

"Une catastrophe, une catastrophe totale." C'est ainsi qu'a répondu l'interlocuteur de l'agence à la question de savoir à quoi mènerait un torpillage de l'accord.

Selon lui, les pays nécessiteux ont notamment besoin d'ammoniac russe (substance utilisée dans la production d'engrais). Car l'accord prévoit le transport non seulement de céréales mais aussi d'engrais. Tous ces aspects doivent donc être respectés, a-t-il expliqué.

L'accord en question a été signé à Istanbul le 22 juillet 2022 par des représentants de la Russie, de la Turquie, de l'Ukraine et de l'Onu. Il porte sur l'exportation de blé ukrainien, de produits alimentaires et d'engrais via des couloirs sécurisés en mer Noire depuis trois ports ukrainiens, dont Odessa. Un centre spécial basé à Istanbul s'occupe de la circulation des navires.

Des promesses non tenues

Le document a expiré en novembre 2022 mais a été automatiquement prorogé pour 120 jours, en l'absence d'objections des parties. Il fait partie d'un paquet d'ententes qui prévoient notamment le déblocage des exportations de produits alimentaires et d'engrais russes. Or, Moscou a plusieurs fois fait ressortir que cette partie n'avait jamais été respectée. L'Onu, de son côté, a assuré que ces restrictions seraient levées.

Alors que les Nations unies affirmaient que 44% du blé avait été livré aux pays à faibles et moyens revenus et 64% de l'ensemble des céréales à des économies émergentes, la Russie avait d'autres données. Selon les informations dont dispose Moscou, ce sont les pays à revenus élevés et supérieurs à la moyenne qui ont reçu la plupart des volumes.

La Russie s'est dite prête à fournir gratuitement aux pays nécessiteux ses engrais immobilisés dans les ports européens.

[Source: Sputnik Afrique, Moscou, 27fév23]

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