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31mar13


Attentat suicide et combats à Tombouctou, 5 morts dont un soldat malien


Un soldat malien et quatre jihadistes ont été tués en moins de 24 heures à Tombouctou, ville du nord du Mali au cours d'un attentat suicide suivi d'affrontements qui se poursuivaient dimanche après-midi entre soldats et islamistes infiltrés.

Selon des sources militaires maliennes et une source sécuritaire régionale à Tombouctou (900 km de Bamako), les jihadistes qui avaient été chassé de la ville fin janvier par les militaires se sont infiltrés dans la cité historique après un attentat suicide commis dans la nuit de samedi, qui a blessé un soldat malien.

Dimanche matin, l'armée malienne a lancé des opérations pour traquer les islamistes infiltrés, se retrouvant engagée dans des combats au cours desquels elle a reçu l'appui d'une unité de l'armée française.

A la mi-journée de dimanche, le bilan était de deux jihadistes tués et quatre militaires maliens blessés. Dans l'après-midi, un des militaires blessés est décédé, un autre islamiste a été tué, a expliqué un officier de l'armée malienne joint par téléphone à Tombouctou. Un bilan provisoire car les combats se poursuivaient en milieu d'après-midi.

Avec l'attentat suicide de la nuit de samedi, ce bilan se monte à cinq morts (un militaire malien et quatre jihadistes tués, dont le kamikaze) et quatre soldats maliens blessés.

Selon le même officier malien, les islamistes "ont ouvert deux fronts" dans le centre-ville: l'un vers un hôtel servant de résidence temporaire au gouverneur de la région de Tombouctou, et l'autre vers l'unique camp militaire de la ville occupé par les soldats maliens.

De même source, des jihadistes avaient été délogés du camp qu'ils avaient infiltré mais ils ont pu y retourner. "Nous ne pouvons pas être partout à la fois.

C'est pour ça que les jihadistes ont pu revenir dans le camp. Nous sommes en train de tout faire pour les déloger actuellement. Ils sont au moins une quinzaine", a expliqué l'officier, selon lequel les militaires recherchaient par ailleurs "un jihadiste qui se promène en ville avec une ceinture d'explosifs".

Jihadistes "camouflés"

"Tous les jihadistes n'avaient pas quitté le camp visiblement. Ceux qui étaient restés camouflés à l'intérieur se sont remis en position de combattre", a affirmé une source sécuritaire malienne jointe à Tombouctou.

D'après elle, "le gouverneur de la région ainsi que des autorités locales et deux journalistes étrangers qui étaient tous dans le même hôtel" ont été "évacués par l'armée française". Une information confirmée par le gérant de l'hôtel.

En temps normal, les troupes maliennes sont dans Tombouctou, les troupes françaises, qui interviennent en soutien aux militaires maliens depuis janvier, sont basées à l'aéroport de la ville.

De source militaire, le kamikaze qui s'est tué dans la nuit a actionné sa ceinture d'explosif après avoir tenté sans succès de forcer un barrage militaire. Il était au volant d'une voiture, alors qu'au moment même, d'autres jihadistes tentaient de s'infiltrer en ville à moto.

Il s'agit du deuxième attentat suicide de l'histoire de Tombouctou, ville mythique au patrimoine culturel inestimable.

Le 21 mars, une tentative d'incursion d'islamistes avait commencé par l'explosion d'une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l'aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, au moins deux blessés, et une dizaine de jihadistes ont aussi été tués pendant cette opération, selon des sources militaires malienne et française.

Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali plusieurs mois en 2012.

Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est), ils sont traqués depuis plusieurs semaines par des soldats français et tchadiens.

Au plan politique, le processus de sortie de crise a connu un nouveau pas avec la nomination samedi du président et des deux vice-présidents de la "Commission dialogue et réconciliation" (CDR), en attendant la désignation des 30 autres "commissaires" devant composer cette structure créée début mars.

[Source: El Watan, Afp, Alger, 31mar13]

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