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19mar14


Les caprices de la politique occidentale


Après plus de 20 ans d'investissements américains dans la "démocratie" ukrainienne - soit 5 milliards de dollars payés par les contribuables selon la sous-secrétaire du département d'Etat Victoria Nuland - l'Ukraine s'est retrouvée plongée dans la plus grave crise de sa courte histoire d'Etat indépendant, écrit mercredi 19 mars le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les divisions politiques internes, habilement alimentées par les auteurs de livres sur le déclenchement de révolutions et de coups d'Etat "à la chaîne", remettent aujourd'hui en question l'existence même de l'Ukraine en tant que pays avec ses frontières actuelles.

La république autonome de Crimée a été la première à annoncer sa réticence catégorique à travailler avec les autorités autoproclamées de Kiev. La légitimité du référendum sur l'avenir politique de la péninsule de Crimée n'a pas été reconnue par l'Occident.

Par "Occident" il faut entendre les personnalités américaines et européennes qui, jusqu'à présent, stimulaient les événements anticonstitutionnels à Kiev. Cependant, ne pas reconnaître le vote de la population criméenne en appliquant la Constitution ukrainienne de manière sélective signifie, dans le cas présent, aller à l'encontre du bon sens. Un taux de participation de plus de 83% (89,5% à Sébastopol) et presque 100% d'habitants qui souhaitent rejoindre la Russie : les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Les Russes sont absolument unanimes avec les Criméens : d'après un sondage publié le 17 mars par la fondation Opinion publique (FOM) et le Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM), la grande majorité des Russes (entre 83 et 94%) pensent que la Crimée est la Russie, approuvent l'intégration de la péninsule au pays et sont persuadés que la Russie doit protéger les intérêts des Russes et d'autres citoyens qui y vivent.

Après avoir condamné la position ukrainienne de la Russie, l'Occident s'est mis à proférer des menaces de sanctions. Ces menaces semblent plutôt "édentées", sans compter que c'est une lame à double tranchant susceptible de causer davantage de problèmes à leurs initiateurs. Dans l'ensemble, ces sanctions unilatérales montrent une fois de plus à quel point l'Occident s'est habitué, depuis la chute de l'URSS, à écrire ses propres règles et attendre que les autres les exécutent sans broncher. La situation actuelle met en évidence qu'aujourd'hui cette approche n'est pas viable.

Jusqu'au 21 novembre 2012 l'un des leviers de pression favori contre la Russie, chez les politiciens américains peu avisés, était l'amendement Jackson-Vanik - absurde et archaïque pour les relations russo-américaines contemporaines. Les faucons de la politique étrangère américaine s'en souvenaient pratiquement à chaque fois qu'ils préparaient des projets de sanctions ou faisaient des sermons habituels sur la démocratie et les droits de l'homme. Désormais, en l'absence de cet amendement très pratique, on a pu entendre une proposition de boycotter le sommet du G8 prévu pour juin à Sotchi, ainsi que la proposition d'exclure la Russie de ce club.

Pour comprendre les perspectives de telles mesures, séparons la menace en deux parties. En ce qui concerne l'exclusion, de la même manière que la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), le G8 est un groupe officieux. Avant tout dans le sens où ces "clubs" n'ont aucun signe formel. Par conséquent, cela n'implique aucune qualité de membre qu'il serait possible de perdre. De cette manière, on pourrait remettre une nouvelle fois en question la compétence et l'adéquation des politiciens américains qui posent la question de cette manière.

En ce qui concerne la seconde partie des menaces, à savoir le boycott du sommet, il convient de rappeler qu'il n'est que la pointe d'un iceberg qui cache une base conséquente d'interactions de travail des membres du groupe. En 2014, sous la présidence de la Russie, ce travail incluait l'organisation d'une centaine de conférences, séminaires, réunions et d'autres activités.

Au vu de sa nature officieuse le G8, qui réunit les pays industriels les plus développés, fonctionne principalement grâce à la bonne volonté de ses membres, prêts à coopérer ensemble pour le bien général de la planète.

[Source: Ria Novosti, Moscou, 19mar14]

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