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26mar14


La Russie et la Chine dans la ligne de mire des USA


Le président américain Ronald Reagan voulait relancer l'économie américaine pour employer la force économique et persuader l'URSS d'en finir avec la Guerre froide. Il ne voyait plus pourquoi il fallait continuer à vivre sous la menace nucléaire, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Paul Craig Roberts, économiste et journaliste conservateur américain, affirme que le président et son administration ont atteint leur objectif uniquement pour que leurs successeurs tirent un train dessus. Le président suivant, George H.W. Bush, fut le premier à s'écarter de l'entente entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, en faisant adhérer les anciennes républiques soviétiques à l'Otan et en déployant des bases militaires à proximité des frontières russes.

Ce processus a été poursuivi par les administrations suivantes, qui ont financé la vague de révolutions de velours par le biais de la Fondation nationale pour la démocratie (NED), considérée par certains comme une arme de la CIA.

Le président arrivé au pouvoir en Géorgie, territoire situé entre les mers Noire et Caspienne, a annoncé son intention d'adhérer à l'Otan. Rappelons que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a été créée comme une alliance entre les Etats-Unis et l'Europe occidentale contre la menace d'invasion de l'Armée rouge. Une distance considérable sépare l'Atlantique Nord des mers Noire et Caspienne. La Géorgie n'a donc aucune autre raison d'adhérer à l'Otan que d'offrir à Washington la possibilité d'installer sa propre base à proximité immédiate de la Russie.

Il est évident que les Etats-Unis tiennent la Russie et la Chine dans leur viseur. Quel que soit leur objectif final - anéantir ces Etats ou les rendre incapables de se défendre - un conflit nucléaire paraît être un scénario plausible.

Les guerres hégémonistes de Washington s'appuient sur le mensonge des néoconservateurs selon qui la démocratie arrive dans les autres pays avec des bombardements et des invasions. Les pays du Printemps arabes n'ont pas vraiment avancé sur la voie démocratique, de la même manière que l'Irak et l'Afghanistan "libérés" par les Américains.

Les Etats-Unis provoquent dans les pays des guerres civiles qui mènent à l'effondrement, comme dans le cas de la Yougoslavie. Plus le nombre d'Etats divisés et de fractions belligérantes est élevé, plus Washington sera puissant.

Le président russe Vladimir Poutine a conscience que la Russie est menacée par le financement par Washington de l'opposition russe, qui travaille dans l'intérêt des USA, mais aussi par la discorde dans le monde musulman, encouragée par la Maison blanche, qui engendre des problèmes pour la Russie.

Evidemment, il est plus difficile pour les Etats-Unis de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, bien que des tentatives aient été entreprises dans certaines régions. Washington est très préoccupé par la perspective de l'économie chinoise, devenant plus puissante que l'économie américaine. Les Etats-Unis ont l'intention de renforcer leur présence militaire dans la région du Pacifique en y envoyant des navires de l'US Navy et en construisant de nouvelles bases.

Pour un pays qui n'a pas réussi à occuper l'Irak en huit ans et l'Afghanistan en onze ans, il serait absurde d'entrer en conflit avec deux puissances nucléaires à la fois. Le gouvernement américain, qu'il soit démocrate ou conservateur, est aujourd'hui une grave menace et mène le monde vers la destruction.

[Source: Ria Novosti, Moscou, 26mar14]

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