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21jan17


Un djihadiste français repenti transféré de Turquie en France


Le djihadiste français Kevin Guiavarch, qui se décrit comme «un repenti» du groupe État islamique (EI), a été transféré vendredi soir en France depuis la Turquie, où il avait été incarcéré à son retour de Syrie.

Figure du djihadisme français et visé par un mandat international, un des premiers Français à être parti faire le djihad en Syrie, Kevin Guiavarch, qui se dit « repenti » du groupe État islamique (EI), a été transféré vendredi soir de Turquie en France où il a été immédiatement placé en rétention, a-t-on appris de source proche du dossier. Il devrait être présenté à un juge samedi en vue de sa mise en examen.

Soupçonné d'avoir été un recruteur du groupe djihadiste, le Français de 24 ans a rejoint la Syrie fin 2012, d'abord dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant d'intégrer l'organisation État Islamique (EI).

Également soupçonné d'avoir joué un rôle dans le financement de l'organisation djihadiste, l'Onu l'avait placé le 23 septembre 2014 sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Il faisait ainsi l'objet de sanctions internationales et d'interdictions de voyager.

En juin 2016, il a quitté la Syrie avec ses quatre femmes et leurs six enfants, adressant une lettre aux autorités françaises dans laquelle il se disait être « un repenti » de l'EI. Il a par la suite été interpellé en Turquie et incarcéré dans l'attente d'un procès.

Quelques semaines après avoir expulsé ses quatre femmes vers la France, où elles ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et placées en détention entre octobre et novembre 2016, les autorités turques ont finalement décidé de remettre le djihadiste aux autorités françaises.

Désormais sur le sol français, les autorités espèrent que le djihadiste « repenti » pourra livrer des informations précieuses sur l'organigramme et le financement de l'EI.

Environ 700 Français se trouvent actuellement en Irak et en Syrie aux côtés du groupe État islamique, selon les autorités françaises, et plus 200 djihadistes français sont morts en Syrie.

Au 31 décembre 2016, 348 personnes étaient mises en examen en France pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

[Source: Sputnik News, Moscou, 21jan17]

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